nouveau:
● vidéo de la table ronde 2012
à télécharger:
● livret-programme (6.9Mo)
● flyer A5 avec grille-horaire
Tarifs:
Prix unique: 10.-/séance
Abonnement 5 séances: 40.-
en vente à la caisse
Jean-Luc Godard / Francis REusser
Il n’est pas besoin de présenter à un public de cinéphiles les cinéastes suisses Jean-Luc Godard et Francis Reusser, connus pour avoir réalisé de nombreux films, chacun dans leur style particulier.
Quel point commun les réunit aujourd’hui dans le programme de PALESTINE : FILMER C’EST EXISTER ?
Biladi, film de Francis Reusser et Ici et Ailleurs de Jean-Luc Godard et Anne-Marie Miéville sont les premiers regards de cinéastes suisses sur la lutte du peuple palestinien. C’était au tout début des années 70’.
Samedi 1er décembre à 13h
en présence des réalisateurs (JLG à confirmer)
Biladi, une révolution
1970 - Long-Métrage - Documentaire - 63 min
Réalisation : Francis Reusser
Image : Armand Dériaz
Son : Jean-Pierre Garnier
A la manière d’un tract politique, le film exalte la révolution palestinienne à travers le rôle des combattants, des femmes, des ouvriers, des enfants. Chants et poèmes révolutionnaires rythment la lutte du peuple pour sa libération. Ce film prend la défense d’une cause très peu soutenue à cette époque dans notre pays. Biladi, une révolution est un des tout premiers (si ce n’est le premier) films sur la question.
« Passé le cap du GRAND
SOIR, ...à se frotter au bleu-marine des lacs et aux altitudes, je découvre avec modestie que si rien n’a changé pour l’essentiel de nos espoirs et de nos rébellions, tout par contre peut-être pensé et fait AUTREMENT, films y compris. »
Francis Reusser
Ici et Ailleurs
1974 - Long-métrage - Documentaire fiction - 53 min
Réalisation : Jean-Luc Godard, Jean-Pierre Gorin, Anne-Marie Miéville
ICI, une famille française qui regarde la tv. AILLEURS, des images de la révolution palestinienne.
En 1970, Godard et Gorin font plusieurs voyages en Jordanie et Palestine pour tourner un film qui devait s’appeler Jusqu’à la victoire, avec pour sous-ctitolo « méthodes de pensée et de travail de la révolution palestinienne ».
Le film est stoppé lorsque sont assassinés la plupart des militants rencontrés, lors du massacre de Septembre Noir dans les camps de réfugiés en Jordanie.
De retour en France, Godard remet en cause ses propres images. Il passe de l’enthousiasme au doute face à l’horreur de cette guerre et ne peut plus se contenter de glorifier les combattants palestiniens. Cette prise de conscience va déboucher sur un tournant important de l’histoire du documentaire.
Quatre ans plus tard, avec Anne-Marie Miéville, il re-monte son film, y ajoute une voix « off » (la sienne), des scènes tournées en France et des inserts vidéos préfigurant ses Histoire(s) du cinéma. Il fait donc le commentaire du processus qui a engendré ces images et dénonce toute mise en scène et toute manipulation dans le documentaire sensé représenter le réel, « pas une image juste, juste une image ». La vérité est la chose la plus complexe qui soit et le manichéisme ou le simplisme, nous dit Godard, est ce qui nous en
éloigne le plus.