Palestine: FILMER C'EST EXISTER

 

 

nouveau:

PROGRAMME 2013

Palestine Filmer C'Est Exister 2013

● vidéo de la table ronde 2012

 

 

à télécharger:

● communiqué clôture

● livret-programme (6.9Mo)

● flyer A5 avec grille-horaire

● affiche

● carte postale A6

 

 

 

Tarifs:

Prix unique: 10.-/séance

Abonnement 5 séances: 40.-

en vente à la caisse

 

Focus sur Michel Khleifi

« Le cinéma palestinien crée un espace du possible contre les réalités de l’impossible. C’est un cinéma de résistance. »

Michel Khleifi, né à Nazareth en 1950, est aujourd’hui installé en Belgique. Dès son premier long métrage La Mémoire fertile (1980) documentaire-fiction sur des femmes palestiniennes, il choisit de raconter l’histoire de son peuple dans une forme bien particulière qui mêle la métaphore poétique à la rigueur du documentaliste. L’intensité avec laquelle ce cinéaste restitue un monde enfoui et l’originalité de la forme le place d’entrée comme un précurseur du cinéma palestinien.

Avec Noces en Galilée (1986), il obtient la consécration de la profession qui lui décerne à Cannes, cette année-là, le prix de la critique internationale. Cette reconnaissance donnera aux jeunes cinéastes palestiniens – Raed Andoni, Anne-Marie Jacir, Laith Al-Juneidi et tant d’autres, l’élan nécessaire pour affirmer leur propre vision cinématograhique.

Dans le Cantique des pierres (1990), tourné dans la violence quotidienne de l’Intifada, un couple brisé par l’arrestation de l’homme et l’émigration de la femme, se recompose bien des années plus tard. Après le Conte des trois diamants (1996) sur la situation et les rêves d’un enfant de Gaza, Michel Khleifi retourne au documentaire avec Route 181 (2003), véritable acte de foi cinématographique, coréalisé avec un cinéaste israélien Eyal Sivan. Caméra à l’épaule, les deux réalisateurs arpentent ce tracé dessiné lors du plan de partage de 1947 par les Nations-Unies. Ce documentaire déclenche à sa sortie une polémique d’une rare violence contre ses auteurs.

Tourné à la suite, Zindeeq (2009, Renégat en français), magnifique film semi-autobiographique proche du docu-mentaire, ne sortira sur les écrans que grâce au courage d’un petit distributeur indépendant de Belgique.

 

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Noces en Galilée

عرس جليل

1987 - Long-métrage - Fiction - 115 min

Réalisation et scénario : Michel Khleifi

Image : Walter Van Den Ende

Musique : Jean-Marie Sénia

Production : Palestine / France / Belgique

Interprétation : Ali Mohammad Akili, Nazih Akly, Mabram Khouri, Anna Achdan, Sonia Amar

En 1987, Prix de la critique internationale au Festival de Cannes

Vendredi 30 novembre à 21h
en présence du réalisateur

noces en Galilée - Michel Khleifi« Noces en Galilée est l’histoire d’un défi au cours duquel deux dieux vont s’affronter : le gouverneur, détenteur du pouvoir militaire et le Moukhtar, détenteur du pouvoir patriarcal. Chacun cherchant à être maître du destin, les 2 hommes vont échouer… »

Le moukhtar, chef d’un village arabe palestinien, demande au gouverneur israélien de lever le couvre-feu pour pouvoir marier son fils. Après une longue négociation, le gouverneur accepte à condition que lui et ses militaires soient les invités d’honneur de la noce. Le Moukhtar s’en retourne, se demandant comment son village va prendre cet accord. Les oppositions et les contradictions vont alors se révéler dans la communauté même.

 

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Cantique des Pierres

نشيد الحجر

1990 - Long-métrage - Fiction - 105 min

Réalisation : Michel Khleifi

Image : Raymond Fromont

Musique : Jean-Marie Sénia

Production : France / Belgique / UK / Palestine

Interprétation : Bushra Karaman, Makram Khoury

Samedi 1er décembre, à 15h
en présence du réalisateur

cantique des pierres - Michel Khleifi« Tourné en 1989, lors d’un moment les plus durs de l’Intifada, le film nous plonge dans l’Histoire sans langue de bois tout en imaginant une histoire d’amour »

Un homme, une femme, deux palestiniens se retrouvent quinze ans plus tard, au cœur de l’Intifada et font renaître leur amour. Pendant ces années d’éloignement, elle a vécu aux Etats-Unis, lui a connu la prison israélienne pour acte de résistance. Aujourd’hui, elle revient à ses racines. Lui tente vainement d’écrire des nouvelles inspirées de la situation actuelle dans les Territoires Occupés. Sur fond de révolte palestinienne, ces deux êtres poursuivent leur amour inachevé, se racontent leurs blessures passées et se dévoilent leurs secrets douloureux.

 

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Zindeeq

زنديق

2009 - Long-métrage - Fiction - 85 min

Scénario et réalisation : Michel Khleifi

Interprétation : Mohammad Bakri, Mira Awad

Production : Palestine / Belgique / GB / Emirats Arabes Unis

Prix du meilleur film de fiction arabe au festival international de Dubaï 2009

Dimanche 2 décembre à 19h
en présence du réalisateur

Zindeeq - Michel KhleifiM, cinéaste palestinien vivant en Europe revient dans sa ville natale de Nazareth, pour y assister à l’enterrement de son oncle. Le voyage devait être bref. Il va se prolonger de façon inattendue, à la suite d’un drame, qui va renvoyer le cinéaste à des cicatrices mal fermées de ses origines familiales. Que s’est-il vraiment passé en 1948 ?

Cherchant dans le passé des plus vieux un récit que sa mère n’a pas relayé, divisé par les conséquences de son propre éloignement, M. étranger dans sa propre ville, répète désespérément « Je suis d’ici ».

Sous la forme d’une fiction, Zindeeq aborde une nouvelle fois, après Route 181, l’héritage de 1948 au regard de la transformation de la société palestinienne d’aujourd’hui.

 

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Route 181

Fragments d’un voyage en Palestine-Israël

طريق ١٨١

محطات رحلة في فلسطين - إسرائيل

2003 - Long–métrage - Documentaire - 270 min

Réalisation : Michel Khleifi et Eyal Sivan

Production : France / Belgique / Allemagne

Dimanche 2 décembre 11h-13h : 1ère partie
pause brunch à la Barge
13h30-16h : 2ème partie
en présence du réalisateur

route 181 - Michel Khleifi, Eyal SivanÀ l’été 2002, Eyal Sivan et Michel Khleifi parcourent leur pays, caméra à l’épaule. Pour accomplir ce voyage en terre natale, ils ont tracé une frontière fictive, la frontière fixée par les Nations-Unies dans la résolution 181 de novembre 47 et qui décidait du partage de la Palestine en deux Etats. Au hasard de leurs rencontres, ils donnent la parole, aux anonymes, Palestiniens, Israéliens d’avant et d’après 1948. Autour d’eux, des ombres, ces citoyens sans paroles, les nouveaux immigrés, chinois, thaïlandais, éthiopiens.

Morcelé, couturé, défiguré. Les deux réalisateurs, l’un palestinien, l’autre israélien, ont entrepris, lors de l’été 2002, ce qu’ils appellent les Fragments d’un voyage en Palestine-Israël , le long de la route 181. Avec tous les ingrédients du road movie : les rencontres, l’imprévu, le paysage qui défile à travers le pare-brise, tout sauf la route. Car la route 181 n’existe pas, c’est une invention de Khleifi et de Sivan, un tracé arbitraire le long de la ligne de partage de 1947, la plupart du temps en Israël, mais aussi dans les territoires palestiniens. 181, comme la résolution des Nations unies qui, en novembre 1947, a partagé la Palestine en trois : 56 % pour le futur Etat juif, 42 % aux Arabes et les 2 % restants, autour de Jérusalem, dévolus à une zone internationale. Le plan n’aura pas le temps d’être appliqué : dès 1948, à peine l’Etat d’Israël proclamé, la guerre éclate. Une guerre de conquête dont Israël sort vainqueur après avoir détruit 425 villages palestiniens, donnant naissance au douloureux problème des réfugiés. Une guerre qui se poursuit aujourd’hui. C’est ce qu’on comprend concrètement à la vision de ce long documentaire.

Programmé hors compétition en mars 2004 au 26ème Festival International de Film documentaire, Centre Pompidou à Paris, Route 181 a vu sa projection annulée. Mesure scandaleuse qui « ne peut que renforcer le fantasme odieux et constituer un grand pas vers le rétablissement de la censure et un encouragement aux extrémistes »

 

route 181 - Michel Khleifi, Eyal Sivan

 

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