nouveau:
● vidéo de la table ronde 2012
à télécharger:
● livret-programme (6.9Mo)
● flyer A5 avec grille-horaire
Tarifs:
Prix unique: 10.-/séance
Abonnement 5 séances: 40.-
en vente à la caisse
Téléphone arabe
بدون موبيل
2010 - Long-métrage - Fiction - 83 min
Scénario : Sameh Zoabi, Fred Rice
Réalisation : Sameh Zoabi
Image : Hicham Alaouie
Musique : Krishna Levy
Production : FR / IS / Autorité palestinienne / BE / QA
Interprétation : Razi Shawahdeh, Bassem Loulou, Loai Nofi, Naela Zarqawy, Ayman Nahas
Antigone d’Or du Cinémed-Festival méditerranéen de Montpellier 2011
Samedi 1er décembre à 20h
Jawdat, un jeune arabe israélien, veut simplement s’amuser avec ses copains, passer des heures à discuter sur son portable, et surtout trouver l’amour. Mais il multiplie les rendez-vous ratés avec des jeunes filles musulmanes, chrétiennes et même juives, tout en tentant désespérément de réussir son test d’hébreu pour entrer à l’université. Alors que ses communications avec une fille de Cisjordanie éveillent l’attention de la police israélienne, son père Salem, cultivateur d’olives, part en guerre contre l’antenne installée dans un champ voisin par la compagnie israélienne de téléphone et qu’il soupçonne d’irradier les villageois, embarquant ses voisins et son fils dans son combat.
« Une chronique gorgée d’ironie et de malice qui évoque par la bande les vicissitudes d’une communauté condamnée à se sentir étrangère dans son propre pays. »
Nouvel Obs 25.7.12
Sameh Zoabi
Sameh Zoabi est ce que l’on appelle un arabe israélien, né dans le village palestinien d’Iqsal près de Nazareth, devenu israélien en 1948. Là, les cinémas avaient fermé bien avant sa naissance en 1975 et à la place « on était gavé de westerns à la TV et de Bruce Lee et Rambo en video ! ».
Son éducation cinématographique a commencé à
l’université de Tel-Aviv où il a obtenu un diplôme en cinéma et littérature anglaise. Puis, il obtient une bourse pour étudier l’écriture cinématographique à New-York. « Chaque semestre je découvrais quelque chose ! J’ai vraiment senti que je devais être hors de mon pays pour mieux me comprendre ».
En 2001, il réalise à Nazareth Be quiet, court-métrage pour sa thèse, qui raconte le retour chez eux d’un père et son fils, stoppé par les multiples obstacles imposés par l’occupation (israélienne). Ironiquement, « le 11 sep-tembre » stoppera aussi la production de ce film, qui ne sera fini que trois ans plus tard grâce à des fonds français.
Be Quiet gagne de nombreux prix, comme le 3ème prix de la sélection Cinéfondation à Cannes en 2005 .
Sameh Zoabi décrit sa 1ère fiction James Dean et moi comme un drame romantique situé dans un village palestinien quelques jours avant la guerre des Six jours en 1967. Le script a été sélectionné par le Sundance Writers Lab en 2006.
A man without a cellphone, traduit en français par Téléphone arabe, est une comédie, tournée à Iqsal.
Sameh Zoabi vit aujourd’hui à New York.
L’anniversaire de Leila
عيد ميلآد ليلى
2008 - Long-métrage - Fiction - 68 min
Scénario et réalisation : Rashid Masharawi
Interprétation : Mohammad Bakri, Areen Omari, Nour Zoubi
Production : Palestine / Tunisie / Pays-Bas
Samedi 1er décembre à 22h
« C’est derrière le volant d’un taxi que l’on perçoit le mieux la folie du monde. »
Martin Scorsese
Le héros de L’anniversaire de Leila est le père de cette petite fille, Leila. Juriste, il est revenu en Palestine pour servir l’embryon du nouvel Etat en qualité de magistrat. Mais les remaniements ministériels, les bombardements, les luttes de factions l’obligent à patienter depuis des années. En attendant, Abu Leila conduit un taxi. L’acteur Mohammad Bakri lui prête une distinction et une élégance que les circonstances rendent vaguement ridicules. Il faut dire que le juge virtuel veut au moins faire régner la loi dans son habitacle. Il impose le port de la ceinture de sécurité, interdit de fumer ou de monter à bord avec des armes à des passagers qui s’en fichent, préoccupés par d’autres priorités.
Rashid Masharawi
Rashid Masharawi est né en 1962 à Shati, un camp de réfugiés de la bande de Gaza. Depuis 1995, il vit et travaille à Ramallah.
Il commence à travailler pour le cinéma à 18 ans en construisant des décors. En 1986, il réalise Laissez passer, puis L’abri en 1988, Dar o Dur en 1990, un documentaire sur la vie d’une famille palestinienne pendant l’occupation, Longues journées à Gaza en 1991 ; Couvre-feu, présenté à Cannes (semaine de la critique) en 1993, premier long métrage de fiction. Puis viendront Attente en 1994, Haïfa en 1995 (sélection officielle à Cannes), Rabab en 1997, Un ticket pour Jérusalem, Arafat mon frère et Waiting, long-métrage de fiction,
« J’ai de l’espoir. Dans Un Ticket pour Jérusalem, le personnage principal circule avec son projecteur, alors que dans la réalité, il ne le peut pas. Mais ce n’est que comme cela que je peux écrire, faire des films, survivre en tant qu’être humain »
L’Anniversaire de Leila, documentaire-fiction (2008) s’attache, comme la plupart de ses œuvres, à explorer l’identité de son peuple et à capter les images d’un pays traumatisé par l’apartheid.
Profondément ancré dans la réalité, son œuvre n’est pas éloignée du cinéma réaliste italien des années 60-70 de De Sica ou Dino Risi. En 1993, il crée Cinéma Production Center puis, en 1996, il anime par-delà les interdits militaires, le Centre de Production et de Distri-bution Cinématographique (CPC) à Ramallah.